Q&A avec l’artiste prodige Apache Grosse

– Votre nouvel album offre un mélange diversifié d’ambiances musicales, des rythmes de danse synth-pop aux ballades sombres. Comment avez-vous abordé la création de ce son éclectique et qu’espérez-vous que les auditeurs retiennent des différentes expériences émotionnelles offertes par chaque morceau ?

La création des paysages sonores pour l’album a été l’une de mes parties préférées car j’ai eu la chance de travailler beaucoup avec mes amis. Mon processus de production commence avec une simple graine. Vous avez les bases, la tonalité, la progression et le tempo. Si vous étudiez la structure de l’album, beaucoup des chansons sont dans la même tonalité, mais affichent des émotions très différentes. Quand vous plantez une graine, elle ne semble pas différente des autres graines. Ce n’est que lorsque elle a la chance de pousser et de fleurir que vous pouvez capturer sa vraie beauté et sa singularité. C’est là que mes amis interviennent. J’ai choisi de travailler avec différents musiciens pour chaque morceau. Et avec leur aide, j’ai pu concrétiser pleinement la vision que j’avais pour l’album. J’espère que les émotions de l’album emmèneront les auditeurs dans une aventure où ils auront l’occasion de ressentir les hauts et les bas de mon voyage.

– Pouvez-vous nous expliquer le processus de développement de l’intrigue pour le court métrage qui accompagne l’album? Comment avez-vous fait en sorte qu’il complète la musique tout en restant une narration indépendante ?

L’intrigue du film partage beaucoup du même parcours que l’album. La différence fondamentale est que l’album raconte littéralement mon histoire, et le film se concentre sur les éléments psychologiques d’un artiste à la recherche de la création et les sacrifices qui en découlent. Mon réalisateur Dainel Mayúgba a été crucial dans la création de l’histoire du court métrage. Le script a trouvé une plus grande profondeur une fois que Danny est intervenu. Nous avions des séances d’écriture où nous élaborions des histoires et les décomposions jusqu’à l’essence même de leur véritable signification. Je suis un grand fan de son travail et ce fut un moment incroyable de travailler avec lui tout au long de ce processus.

– Le court métrage accompagnant « Life After Her » a récemment remporté le prix du meilleur clip musical au Festival International du Film de Paris. Comment cette reconnaissance impacte-t-elle votre vision pour les projets futurs et que signifie-t-elle pour vous personnellement ?

Les prix sont toujours incroyables. Ils vous donnent l’impression que votre travail acharné a payé. Le véritable cadeau est de se sentir bien par rapport à son travail. Ma récompense préférée est le moment où vous le partagez, quand un ami et vous regardez secrètement son expression au moment du climax du film. Ce sont des moments inestimables. Mais les prix sont importants pour la longévité de votre carrière. Les prix attirent les investissements et pour un indépendant, c’est très important si vous voulez continuer à financer votre travail.

– En tant qu’artiste qui navigue dans l’industrie musicale depuis sept ans, quel conseil donneriez-vous aux artistes émergents qui souhaitent se lancer dans leurs propres voyages créatifs ?

Échouez rapidement. N’ayez pas peur de diffuser votre musique. Dans ce monde moderne, il n’y a pas de formule magique autre que de ne jamais abandonner. J’ai passé le début de ma carrière à façonner soigneusement ma marque et à être très sélectif avec la musique que je publiais. Et maintenant, j’ai un SoundCloud avec 200 chansons non publiées qui ne représentent pas où je suis actuellement. Rappelez-vous que la meilleure partie d’être musicien, c’est de la vivre. Ce n’est pas le moment où vous remportez le prix, ce sont les moments où vous êtes en studio avec vos amis en train de créer. Faites cela autant que possible et engagez quelqu’un pour passer du temps à faire votre marketing pour que vous puissiez vous concentrer sur l’art !

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