
Le tant attendu « Mockeringbird » de Zyan Reign sortira en janvier !
Ce que Zyan Reign délivre dans ses premiers singles de Mockingbird n’est pas une résurrection polie des sensibilités jazz. C’est une mise en accusation discrète du niveau auquel la barre musicale est tombée.
Dans une industrie satisfaite de boucles d’accords et d’imitations soufflées d’émotion, sa voix surgit comme un rappel d’une époque plus ancienne où un·e chanteur·se devait mériter le droit de tenir une note. Il y a dans son son une gravité. Non pas raide, mais habitée. Le genre de timbre qui ne vacille pas pour les applaudissements et ne se cache pas derrière l’ornementation.
Elle entre dans l’oreille comme les musiciens chevronnés entrent en répétition : sans hâte, sans explication, et sans l’insécurité que les vocalistes modernes camouflent en style. Son phrasé a des arêtes, nettes et délibérées, portant la légère douleur de quelqu’un qui écoute avant de chanter.
Ces singles ne font pas seulement signe vers les standards du jazz. Ils exposent à quel point nous nous en sommes éloignés. Une ligne tombe et l’on entend la discipline. Une respiration change et l’on entend l’intention. Pas la performance. La compétence. Celle que Gershwin aurait reconnue, et celle qui manque au public sans qu’il sache pourquoi. Mockingbird, qui arrive en janvier, ressemble moins à un début qu’à un projet de restauration, rendant sa dignité à une forme qui l’exigeait autrefois.
Si vous attendiez une musique qui respecte suffisamment l’oreille pour la mettre au défi, c’est le moment de tendre l’oreille : sortie prévue en janvier !
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