My Side of Paradise, connu pour ses productions intenses et cinématographiques, laisse ici entrevoir un visage plus léger, presque espiègle. Derrière l’apparente insolence du titre se cache une réflexion subtile : reconnaître, non sans humour, que dans l’histoire d’une rupture, la part de responsabilité n’est pas toujours chez l’autre. Un renversement de perspective porté par des guitares fougueuses, prêtes à balayer les préoccupations quotidiennes, et par une interprétation vocale qui réveille l’insouciance des années adolescentes.
L’a présence de Jaret Reddick apporte une dimension supplémentaire. Sa signature sonore, familière à toute une génération dialogue avec l’esthétique moderne du groupe et ancre le single dans une continuité historique pleinement assumée.
À cette sortie musicale s’ajoute un clip singulier, presque surréaliste : une séance de thérapie qui dérape progressivement, où les exs surgissent comme des spectres et où la frontière entre réalité et fantasme se dissout peu à peu. On y découvre également un Jaret Reddick… virtuel. En raison de son emploi du temps chargé, le groupe a eu recours à des technologies d’IA mêlant imagerie générée et animation avancée pour recréer sa présence à l’écran, dans un jeu de miroirs qui renforce le caractère décalé du récit.
Le résultat : une œuvre audacieuse, en parfaite résonance avec le propos du morceau.
“All My Exes” signe une nouvelle étape pour My Side of Paradise, entre autodérision, énergie cathartique et regard sans fard sur les fractures du cœur. A vous d’écouter :
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