Peter Doran : Un Monde, un Code, une Voix

En ce vendredi, on vous invite à vous laisser porter par All the World is Running on a Mystic Code de Peter Doran — une odyssée folk, mais pas que.

Dès les premières notes, l’album nous enveloppe dans un cocon sonore, comme une boussole intérieure dans un monde déboussolé. L’opus agit comme un carnet de voyage émotionnel. Chaque morceau explore un recoin du cœur ou de la mémoire. “Clockwork”, par exemple, évoque l’attente fébrile et l’amour inquiet pendant une période d’incertitude, avec des images fortes et une sincérité bouleversante. On y devine les rues de Mullingar, les silences entre deux nouvelles, et l’espoir qui persiste.

Les influences sont riches et assumées : de Genesis à Queen, en passant par les échos marins de la folk irlandaise. Mais ce qui rend cet album unique, c’est la manière dont Doran infuse chaque son de sa propre lumière. “Never Say Goodbye” en est un bel exemple — un morceau à la réalisation cinématographique, qui évoque les légendes maritimes et les adieux suspendus dans le temps.

Et puis, il y a ces petites surprises qui font sourire l’âme : une touche de ukulélé espiègle sur “Foodlights”, une expérimentation audacieuse sur “Steamboat Captain”, ou encore la tendresse historique de “Marguerite”, hommage poignant à une tragédie locale.

Un court-métrage accompagne même l’album, réalisé par Conor English. Tourné dans les paysages verdoyants de Westmeath, il donne vie à plusieurs titres à travers une esthétique contemplative et organique — un prolongement visuel de l’univers sonore de Doran.

Avec All the World is Running on a Mystic Code, Peter Doran signe une œuvre profondément humaine, entre mélancolie douce, beauté brute et espoir tenace. C’est un disque à écouter seul, au calme, lorsque le monde semble aller trop vite — un rappel que, parfois, il suffit de s’arrêter et d’écouter pour retrouver le fil de soi-même.

https://www.instagram.com/peterdoran