Dans un monde plus tendre — “Kinder World” — Arda et Socrates “The Doctor” Leptos transforment la douleur collective en une prière douce-amère. Le morceau s’ouvre sur un rêve : celui d’un monde où les décisions se prendraient sans l’ombre des lobbies, où la folie des armes n’aurait plus droit de cité. La guitare y déroule des arpèges clairs, presque fragiles, comme si chaque note cherchait à panser une plaie invisible. L’harmonica, souffle d’humanité, accompagne ce voyage entre désillusion et espoir.
Les paroles frappent par leur lucidité : “In a kinder world / Weapons wouldn’t grace the window of every other corner shop.” Derrière la tendresse du son, c’est un cri retenu contre l’absurde. Le refrain, mi-sarcastique, mi-fataliste — “When money talks, ethics take a walk” — révèle toute l’ironie d’un monde où la morale s’efface devant le profit. Et pourtant, dans cette amertume perce une lumière : celle d’un romantisme indomptable, d’une foi têtue en la bonté humaine.
Les mélodies de « Kinder World » bouleversent,… Autant de blessures gravées dans la mémoire du monde. Mais Arda ne crie pas : ils murmurent. Ils transforment la douleur en musique, le chaos en compassion.
“Kinder World” est un appel, discret mais puissant, à construire ce monde plus tendre dont la chanson dessine, note après note, la silhouette fragile et nécessaire.
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