Ni tout à fait ici, ni vraiment ailleurs : KnfGabbana revient avec un clip où le chaos rencontre l’épuré

KnfGabbana vient de présenter  le clip de DIKKENEK, un titre singulier extrait de son nouvel album ÉTAIS-TU SI RARE, écrit et composé en 2019, patiemment façonné pendant six ans. Ce morceau étonnant imprégné par le trip hop, capture l’essence d’un univers contrasté : entre provocation et tendresse, audace et mysticisme. 

Porté par une esthétique cinématographique évoquant Abel Ferrara, Inland Empire ou Lux Aeterna, le clip, coréalisé par Vic Lee et KnfGabbana, rend un hommage détourné à l’iconographie de Bashung et Mylène Farmer, flirtant avec les codes de la mode et du punk mystique. L’actrice Paloma Vauthier y prête son aura, tandis que Basile Pelletier, lauréat du prix American Vintage au Festival de Hyères 2024, accompagne cette aventure visuelle. 

Un projet épuré, sexy et marquant, où musique et image fusionnent dans une teinte dark et extravertie, nourrie par Jamiroquai, Sneaker Pimps et l’esthétique 90s. 

Avec son nouvel album ÉTAIS-TU SI RARE, KnfGabbana continue d’affirmer son style à la croisée des genres et des influences. Héritier d’une culture musicale éclectique, il mêle sans complexe les sonorités du rap français des années 2000, la sincérité brute de la chanson française et une fascination assumée pour le kitschs des hits 80s. Yves Tumor, La Fouine, Véronique Sanson ou Giorgio Moroder figurent parmi ses références, vastes et surprenantes. 
KnfGabbana livre ici un album plus intime et mélancolique, où transparaît une obsession pour le vintage, tant musicale que cinématographique. Entre références à Cassavetes et Fellini, utilisation de synthétiseurs rétro et une écriture entre l’absurde et le poignant, il impose une vision artistique unique. Un artiste en marge, dont l’empreinte est indéniable.

Refusant toute catégorisation simpliste, KnfGabbana se définit avant tout par l’intention et l’émotion qu’il insuffle à sa musique. Cette authenticité transparaît dans chaque détail, de son approche du texte — où la syntaxe devient un terrain de jeu — à ses choix de production, oscillant entre enregistrements lo-fi et recherche sonore minutieuse :