“Just a Little” : Nina Ann Nelson, une révélation en pleine métamorphose

Il y a chez Nina Ann Nelson une intensité presque énigmatique, qui traverse chacun de ses projets. Avec “Just a Little,” l’artiste dévoile une facette plus mature et introspective de son univers sonore, proche de l’essentiel. Ce qui a impressionné la rédaction : une voix profonde, singulière, façonnée par une maîtrise technique rare et une sensibilité hors norme.

La ligne vocale emprunte au R&B une douceur texturée, presque liquoreuse, évoquant un miel dont la richesse se déploie subtilement. On y perçoit une forme de sensualité généreuse, jamais forcée, portée par une précision vocale qui témoigne des années d’écriture, de composition et d’arrangements que Nina a perfectionnés depuis ses débuts avec Citizen Queen.

Lorsque surgit le refrain, Just a Little bascule dans une tout autre dimension. Les cuivres, majestueux, confèrent au morceau un souffle héroïque, presque cinématographique. C’est un appel, une proclamation. Une phrase musicale que l’on reprend immédiatement, comme si elle ravivait quelque chose de fondamental — un pouvoir, un droit, une affirmation de soi.

Ce morceau s’inscrit dans la trajectoire d’une artiste dont le parcours ne cesse de surprendre. Vocaliste recherchée à Los Angeles, autrice pour des figures majeures du R&B, du pop et même du K-pop — on lui doit notamment le succès international de “Moonlight Sunrise” du groupe TWICE — Nina Ann Nelson continue d’explorer les frontières entre performance, écriture et incarnation scénique. Son passage récent au théâtre musical au Royaume-Uni, où elle interprète Nikki dans Burlesque the Musical, témoigne d’une polyvalence rare.

Avec “Just a Little”, Nina confirme qu’elle n’est plus seulement une voix reconnue : elle devient une conteuse.
Une tisseuse d’émotions.
Et peut-être, tout simplement, l’une des artistes les plus précieuses de sa génération :